La statistique cantonale est un service public qui, sur la base de critères scientifiques choisis en toute indépendance, met à disposition des autorités, des communes et de la collectivité dans son ensemble des informations statistiques pertinentes, significatives, fiables, cohérentes et actuelles, dont elle garantit l’accès. Les informations statistiques portent notamment sur la population, l’économie, la vie sociale, la formation, l’environnement et l’utilisation de l’espace.
Le rôle et l’organisation de la statistique publique du canton sont définis par la loi sur la statistique publique cantonale (LStat), du 24 janvier 2014, et son règlement d’exécution (RStat), du 19 novembre 2014. La loi institue le système cantonal de statistique publique, qui est constitué de trois membres.
Conformément à la loi sur la statistique publique cantonale, l’autorité statistique élabore chaque année le programme pluriannuel de la statistique cantonale. Ce programme définit le cadre de l’exercice de la statistique cantonale et constitue l’instrument de coordination, de planification et d’information pour les fournisseurs et les utilisateurs de données.
Le programme présente les activités de la statistique cantonale ainsi que celles de l’Observatoire statistique transfrontalier. Le programme couvre les activités courantes et les principaux projets, qu’il s’agisse de publications, de révisions de statistique ou de nouvelles exploitations de données, notamment. Le programme est pluriannuel car nombre de projets importants s’étendent sur plusieurs années.
Le programme est visé par le Conseil de la statistique cantonale, puis au final validé par le Conseil d’Etat.
Assurant une fonction transversale, l’OCSTAT est en relation avec tous les départements de l’Etat ainsi qu’avec les communes, car ces entités détiennent des sources de données utiles à la statistique publique ou utilisent régulièrement des informations statistiques dans le cadre de leurs activités.
Statistiques cantonale et fédérale étant fortement imbriquées, l’OCSTAT collabore étroitement avec l’OFS.
En coopération, l’OCSTAT participe à divers organismes dont il est le répondant :
Les espaces de vie et de travail dépassent les frontières, c’est pourquoi l’OCSTAT et l’INSEE Auvergne-Rhône-Alpes ont mis sur pied l’Observatoire statistique transfrontalier (OST), qui répond au besoin d’informations nécessaires à la description, à la compréhension et au pilotage d’une région frontalière en développement.
L’Observatoire genevois du marché du travail (OGMT) est chargé d’observer l’évolution générale du marché du travail sous l’angle des salaires, des prestations sociales et des conditions de travail ainsi que de réaliser des enquêtes relatives aux branches économiques ou professionnelles dans lesquelles une investigation particulière se justifie. C'est l'un des instruments instaurés dans le cadre des mesures d'accompagnement prévues par les accords bilatéraux sur la libre circulation des personnes entre l'Union européenne et la Suisse. L’OGMT mobilise les compétences respectives de trois entités : Office cantonal de l'inspection et des relations du travail (OCIRT), Office cantonal de la statistique (OCSTAT) et Institut de recherche appliquée en économie et gestion (IREG).
Pour sa gestion, l’Etat a besoin d’anticiper l’évolution économique. Le Groupe de perspectives économiques (GPE) a pour mission de déterminer l’évolution probable des principaux agrégats économiques pertinents pour l’élaboration des budgets des collectivités publiques du canton. Il élabore des synthèses trimestrielles sur la base des prévisions économiques de divers instituts de conjoncture, des séries statistiques fournies par l’OCSTAT, ainsi que des connaissances et informations de représentants de l’Etat, de la Ville de Genève, des banques et des principales caisses de compensation.
Dans la conduite de ses activités, l’OCSTAT s’est engagé depuis juillet 2012 à respecter la Charte de la statistique publique de la Suisse. Cette Charte tient compte des principes et des indicateurs du Code de bonnes pratiques de la statistique européenne (Code of Practice), qui concerne également la Suisse du fait de l’accord bilatéral conclu entre la Suisse et l’Union Européenne en matière de statistique.
La Charte s’adresse à tous les services de statistique qui produisent et diffusent des informations statistiques de caractère public et couvre l’ensemble de leurs activités de production et de diffusion d’informations statistiques. C’est un document fondamental pour le développement et l’amélioration des activités de la statistique publique en Suisse et favorise la coopération en la matière. En offrant une approche globale de la qualité statistique, elle renforce la crédibilité de l’information statistique et la confiance que ses utilisateurs peuvent lui accorder.
Code de déontologie, la Charte de la statistique publique détermine l’activité concrète des services de statistique qui y adhèrent. Sans avoir une portée juridique impérative, les principes fondamentaux s’imposent, dans le respect des dispositions légales pertinentes, aux collaboratrices et collaborateurs des services qui signent la Charte en vertu du pouvoir hiérarchique conféré à leur direction.
Charte de la statistique publique de la Suisse
Afin de contribuer à la promotion des principes fondamentaux de la Charte et d’aider à sa mise en œuvre, un Conseil d'éthique de la statistique publique de la Suisse est institué par la Section statistique publique de la Société suisse de statistique (SSS) sur mandat de l’Office fédéral de la statistique (OFS) et de la Conférence suisse des offices régionaux de statistique (CORSTAT).
Ce Conseil renforce la crédibilité de la Charte. Il constitue, une autorité indépendante, consultative et de surveillance, en matière de déontologie.
Chacun peut saisir le Conseil d'éthique pour une requête, sans risque de subir un quelconque préjudice, demander un conseil ou une expertise. Le Conseil d’éthique peut également agir de sa propre initiative. Si les délibérations du Conseil d’éthique ne sont pas publiques, ses conclusions le sont. Les constatations et recommandations du Conseil d’éthique sont portées à la connaissance de tous les organismes de la statistique publique auxquels la Charte est applicable, tout en veillant au respect de la personnalité. La description des cas soumis au Conseil d'éthique et ses recommandations figurent sur le site Internet du Conseil d'éthique.
Les Principes fondamentaux de la statistique publique, promulgués en 1992 par la Commission économique pour l’Europe des Nations Unies pour guider la reconstruction des systèmes statistiques des pays de l’Est à la chute du Mur, et adoptés en 1994 par la Commission statistique des Nations Unies, sont un code de conduite et un standard universel pour la profession. Ils servent à la fois de lien vital et de césure nette entre la statistique et la formulation de politiques.
Ils garantissent une statistique publique au service du débat démocratique. Au niveau international, ils servent de référence de base pour la désignation de bonnes pratiques.
La Suisse a montré de trois manières son attachement aux principes fondamentaux depuis leur promulgation : l’adoption d’une loi statistique en 1992, l’adoption d’une charte nationale, l’adoption du code de bonnes pratiques de l'UE.
Principes fondamentaux de la statistique officielle de la Commission économique pour l’Europe des Nations UniesSelon la Charte de la statistique publique de la Suisse, les informations statistiques sont diffusées de manière à ce que tous les utilisateurs puissent en prendre connaissance simultanément et dans les mêmes conditions.
Cependant, un cercle restreint et clairement défini d’utilisateurs peut recevoir des informations préalables, sous embargo. Toutes les informations statistiques diffusées par l’OCSTAT sur le site Internet Statistique Genève sont ainsi envoyées par I'OCSTAT, pour information préalable, sous embargo et avant leur diffusion publique, aux personnes suivantes : membres du Conseil d'Etat, chancelier ou chancelière d'Etat, secrétaires généraux des départements, vice-chancelier ou vice-chancelière, chefs ou cheffes de cabinet, responsables de communication des départements et de la Chancellerie.
S’agissant des informations statistiques diffusées par l’Observatoire statistique transfrontalier (OST), la liste précitée est élargie à son comité de direction.
La remise sous embargo des informations statistiques permet de prendre connaissance du contenu de ces informations suffisamment en amont de leur diffusion, afin d'être en mesure de répondre aux questions que celles-ci peuvent susciter.
La garantie de la confidentialité des données statistiques s'intègre dans les dispositions visant la protection de la personnalité. Appelée également secret statistique par analogie au secret médical, cette confidentialité revêt trois aspects :
La statistique publique utilise les données individuelles qu'elle collecte, directement ou indirectement, auprès de personnes physiques ou morales dans le seul but de connaître les caractéristiques de l'ensemble d'une population observée. En tant que telles, les données individuelles ainsi recueillies n'intéressent en rien la statistique publique. Elles ne permettent que de construire des résultats fondés sur des données agrégées, utiles pour présenter les caractéristiques collectives de la population étudiée.
Peu importe qui est Pierre, Jacques ou Jean (et ses propres attributs), pourvu que l'on connaisse, par exemple, son âge, son genre, sa formation, sa commune de domicile, afin de caractériser la population à laquelle il appartient.
Les données individuelles recueillies à des fins statistiques ne peuvent être utilisées dans aucun autre but; c'est pourquoi il est interdit de communiquer à quiconque les renseignements individuels à disposition ou des résultats qui permettraient l'identification ou la déduction d'informations sur la situation individuelle des personnes physiques ou morales concernées (cf. art. 5, al. 1 et 3, loi sur la statistique publique cantonale LStat).
Les données recueillies à des fins statistiques sont traitées confidentiellement. Toutes les personnes chargées des travaux statistiques doivent garder le secret sur des faits se rapportant à des personnes physiques ou morales dont elles ont connaissance dans l'exercice de leur fonction (cf. art. 5, al. 1 et 2, loi sur la statistique publique cantonale LStat).
Il est interdit de diffuser un résultat statistique qui permettrait l'identification d'une personne physique ou morale ou la déduction d'informations sur sa situation individuelle, sauf si une loi l'autorise, que la personne concernée y a consenti expressément ou qu’il s’agit de données sur une collectivité publique ou une institution de droit public (cf. art. 21, al. 3 et 4, loi sur la statistique publique cantonale LStat).
Les dispositions cantonales relatives à la confidentialité des données statistiques (secret statistique) complètent celles relatives à la protection des données. Ces dispositions sont harmonisées à l'échelon cantonal, fédéral et international.
Pour le canton de Genève, la loi sur l’information du public, l’accès aux documents et la protection des données (LIPAD) règle, pour les institutions publiques, les questions de protection des données personnelles relatives aux personnes physiques ou morales de droit privé. L’OCSTAT est soumis à cette loi. En vertu de l’art. 41, al. 2 de la LIPAD, les compétences et règles de fonctionnement de l’OCSTAT sont réservées en matière de traitement des données personnelles à des fins statistiques.
Les dispositions relatives à la confidentialité des données (protection, sécurité, secret statistique) figurent dans la loi sur la statistique publique cantonale (LStat) aux articles 5, 17 à 22 et dans son règlement d'application (RStat) aux articles 18 à 21.
Conformément à l’art. 21, al. 2, du RStat, l’OCSTAT a établi une directive technique en matière de secret statistique.
Des données individuelles anonymisées peuvent être communiquées à des organismes de recherche ou d’étude, ou à des producteurs étrangers de statistique publique à des fins scientifiques, d’études, de planification ou de statistique, à la condition que ces destinataires s’engagent par écrit à respecter les dispositions cantonales relatives au secret statistique et à ne pas transmettre ces données à d’autres personnes (cf. art. 20, al. 1 LStat). Cette communication fait l’objet d’un contrat qui engage le destinataire des données à respecter les dispositions cantonales en matière de secret statistique. La communication de données entre producteurs du système suisse de statistique publique est régie par des dispositions spécifiques (cf. art. 17, al. 5 LStat).
Pour en savoir plus :
Communication de données individuelles anonymisées
Des résultats statistiques par adresse peuvent être transmis pour autant qu’ils soient utilisés à des fins scientifiques, d'études, de planification, de statistique ou pour l’accomplissement d’une tâche légale d’une institution publique suisse (cf. art. 20 du RStat). La transmission des données fait l’objet d’un contrat qui en interdit tout autre usage que celui mentionné et engage à respecter l’ensemble des dispositions cantonales en matière de secret statistique. Selon le type de données demandées, elles sont mises à disposition soit par l’OCSTAT, avec un contrat spécifique, soit via le système d’information du territoire genevois (SITG).
Pour en savoir plus :
Communication de données statistiques à l'adresse
La LIPAD prévoit un droit d’accès aux documents en possession des institutions publiques et parapubliques du canton. L’OCSTAT est donc assujetti à cette loi.
L’accès comprend la consultation sur place des documents* et l’obtention de copies de ceux-ci.
Toutefois, l’accès à des documents contenant des informations protégées par le secret statistique est interdit (cf. art. 26, al. 2, let. i LIPAD). Il peut également être refusé si un autre intérêt public ou privé prépondérant s’y oppose, au sens de l’art. 26 LIPAD.
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