Ecusson de la République et du canton de Genève


REPUBLIQUE
ET CANTON
DE GENEVE

Changer la couleur des liensDiminuer la taille du texteAugmenter la taille du texteImprimer la page
ge.ch  
 

Statistiques cantonales

Les 21 domaines : 04. Economie nationale et conjoncture

Economie nationale

Méthodologie

Produit intérieur brut (PIB) suisse
Descriptif
Les comptes nationaux, dont est tiré le PIB, constituent une statistique de synthèse qui englobe à un niveau agrégé (macro-économique) tous les flux monétaires qui proviennent de diverses statistiques économiques. Ils décrivent l’ensemble des activités économiques réalisées dans un territoire au cours d’une période déterminée (généralement une année).

Les opérations économiques qui, ensemble, forment ce qu’on appelle le «circuit économique» se rattachent à trois grandes catégories :
  • les opérations sur les biens et services : production, consommation, investissements, importations, exportations, etc.;
  • les opérations de répartition, qui comprennent la distribution des revenus avant leur emploi final et les transferts de capital;
  • les opérations financières, qui touchent les créances et les dettes des agents économiques.

Trois approches différentes permettent d’observer ces opérations dans le circuit économique :
  • l’optique de la production, qui permet de déterminer la valeur ajoutée, c’est-à-dire la valeur des biens et services produits sur le territoire national, déduction faite de la valeur de la consommation intermédiaire;
  • l’optique des revenus, qui se rapporte à la rémunération des facteurs de production;
  • l'optique de la dépense, qui a trait à l’affectation du revenu.
Le PIB est l’indicateur de référence en matière d’analyse conjoncturelle. Il mesure la valeur monétaire des biens et services produits par les agents économiques sur un territoire donné. Au contraire, le revenu national inclut tous les revenus touchés par les agents économiques résidant dans le pays pour leur participation à une activité productive en Suisse ou à l’étranger. Pour Genève, par exemple, les salaires des frontaliers et des résidents vaudois travaillant dans le canton ne sont pas inclus dans le revenu cantonal, alors qu’ils le sont dans le PIB. C’est l’inverse en ce qui concerne le produit des activités que des résidents (individus et entreprises) genevois réalisent à l’extérieur du canton.

Produit intérieur brut (PIB) cantonal
Calcul
L’Office fédéral de la statistique (OFS) publie des résultats annuels sur le PIB à un degré de détail relativement fin. Jusqu’en décembre 2012, ces résultats se limitaient à l’échelon national. Depuis lors, l’OFS diffuse également un PIB cantonal annuel pour chaque canton, avec un degré de détail toutefois beaucoup moins élevé qu’au niveau national.

En complément aux résultats officiels publiés par l’OFS, l’Institut Créa de macroéconomie appliquée, de l’Université de Lausanne, estime des PIB à l’échelon cantonal à un rythme trimestriel et avec une ventilation en branches d’activité plus détaillée que l’OFS. Le PIB suisse est ainsi divisé en 26 PIB cantonaux, selon une clé de répartition sophistiquée, qui fait appel à diverses sources statistiques nationales ou régionales. Schématiquement, la méthode de l’Institut Créa de macroéconomie appliquée compte trois étapes.
  1. A l’échelon du pays, pour chaque branche économique, une «valeur ajoutée nationale par emploi» est établie (rapport entre la valeur ajoutée de la branche et l’emploi qui lui correspond, exprimé en équivalent plein-temps).
  2. Afin de tenir compte de la spécificité du canton, pour chaque branche, la «valeur ajoutée nationale par emploi» est ajustée sur la base des écarts de niveaux de salaires entre la Suisse et le canton. Une «valeur ajoutée cantonale par emploi» (et pour chaque branche) est ainsi calculée.
  3. Pour chaque branche, la «valeur ajoutée cantonale par emploi» est alors multipliée par l’emploi du canton (exprimé en équivalent plein-temps), calculé sur la base des statistiques régionales disponibles. La somme des valeurs ajoutées ainsi estimées de chaque branche donne le PIB du canton.
Les résultats obtenus sont entièrement compatibles avec le PIB suisse ainsi qu’avec le PIB cantonal diffusé par l’OFS.

Les organisations internationales gouvernementales (OIG) sont, par convention, exclues du calcul du PIB. Etant donné leur importance pour le canton de Genève, un PIB cantonal avec OIG est tout de même estimé. Les comparaisons du PIB du canton avec d’autres territoires doivent s’effectuer en écartant la valeur ajoutée des OIG.

Calendrier de publication
Comme les estimations du PIB cantonal reposent sur plusieurs sources statistiques, elles sont révisées en fonction des nouvelles données disponibles. C’est surtout le cas pour les estimations les plus récentes. Les autres estimations sont toujours sujettes à des modifications - en général minimes - et ne peuvent donc jamais être considérées comme définitives.

Les estimations annuelles du PIB cantonal sont publiées deux fois par année. La première estimation annuelle de l’année T, basée sur les résultats trimestriels, est diffusée à fin mars de l’année T+1. Elle ne fournit que des chiffres sur le PIB total.

À la fin du mois de septembre, cette estimation est révisée, en fonction, notamment, de la diffusion par l’Office fédéral de la statistique (OFS) du PIB annuel suisse de l’année T ainsi que des PIB cantonaux de l’année T-1. Les chiffres par branches sont disponibles pour la première fois. A cette occasion, le PIB genevois de l’année T-1 est également révisé afin de s’aligner sur les PIB cantonaux publiés par l’OFS.

Les estimations trimestrielles sont publiées quatre fois par année : à fin juin pour les estimations portant sur le premier trimestre, à fin septembre pour le 2e trimestre, à fin décembre pour le 3e trimestre et à fin mars de l’année suivante pour le 4e trimestre. A chaque publication, les chiffres des trimestres précédents peuvent faire l’objet d’une révision.

Révision des comptes nationaux
Révision de septembre 2014 : passage au Système européen des comptes de 2010 (SEC 2010)
La comptabilité nationale renseigne sur la croissance et le développement de l’économie. Pour permettre les comparaisons, la méthodologie et les bases de calcul reposent sur des normes convenues à l’échelon international. Elles font l’objet de révisions périodiques pour prendre en compte les mutations de l’économie : développement des technologies de l’information et de la communication (TIC), importance grandissante des actifs immatériels, etc.

A l’échelon suisse, le 30 septembre 2014, l’Office fédéral de la statistique et le Secrétariat d’Etat à l’économie ont publié conjointement les données révisées des comptes nationaux. Cette révision entre dans le cadre du Système européen des comptes de 2010 (SEC 2010), adopté par la plupart des pays développés. Les modifications de la méthodologie et des bases de calcul sont telles que les résultats du PIB cantonal établis selon le SEC 2010 (publiés pour la première fois en décembre 2014) ne sont pas comparables avec ceux établis avant la révision.

Révision de juin 2012
Au mois de juin 2012, l’Office fédéral de la statistique (OFS) a procédé à une révision des comptes nationaux (CN) avec, pour objectifs, une meilleure adéquation à la réalité économique ainsi qu'une adaptation à l'évolution des normes internationales. Cette révision a entraîné une modification de l'ensemble des résultats des PIB suisse et genevois publiés jusqu’alors.

La révision s'articule autour de trois axes. Premièrement, elle intègre la nomenclature générale des activités économiques de 2008 (NOGA 2008). Cette nomenclature permet une analyse plus détaillée de certaines activités économiques ayant pris une importance croissante, notamment au sein du domaine des services. Deuxièmement, certaines sources statistiques utilisées dans le calcul du PIB, notamment la statistique de la valeur ajoutée et la statistique financière des collectivités publiques, ont été réévaluées. Enfin, des changements méthodologiques ont été introduits, en particulier dans le calcul des investissements en biens d'équipement.

Au niveau du PIB genevois, une meilleure prise en compte des spécificités des activités de négoce international, notamment de leur forte productivité, a induit une nette révision à la hausse de la contribution du commerce de gros et de détail au PIB cantonal.

En raison de cette révision, les résultats pour le canton de Genève ne sont disponibles qu’à partir de 1997 (1998 à prix constants) et non plus depuis 1993.

Revenus cantonaux
Historique
Le revenu national net au coût des facteurs de production était le seul agrégat de la comptabilité nationale à être régionalisé par l’OFS et représentait, jusqu’à peu, la seule donnée disponible à l’échelon cantonal. En automne 2008, l’OFS a toutefois décidé d’en interrompre sa publication pour des raisons méthodologiques. Les dernières données disponibles concernent donc l’année 2005.

Les revenus cantonaux résultent d’une répartition intercantonale du revenu national. Le revenu cantonal recense l’ensemble des rémunérations des facteurs de production (travail et capital) qui échoient aux agents économiques résidant sur le territoire du canton, en raison de leur participation à une activité productive dans le canton ou en dehors de celui-ci. Contrairement au PIB, qui est fondé sur le critère de territoire de l’activité économique, le revenu cantonal se base sur le critère de résidence des agents économiques. Pour Genève, par exemple, les salaires des frontaliers et des résidents vaudois travaillant dans le canton ne sont pas inclus dans le revenu cantonal, alors qu’ils le seraient si l'on calculait le PIB genevois. C’est l’inverse en ce qui concerne le produit des activités que des résidents (individus et entreprises) genevois réalisent à l’extérieur du canton.