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En 2024, le salaire mensuel médian dans le canton de Genève se fixe à 7 893 francs pour 40 heures de travail par semaine (y compris cotisations sociales, indemnités, 1/12 du treizième salaire et 1/12 des prestations non périodiques versées durant l’année).

La médiane correspond à la valeur pour laquelle la moitié des observations lui sont inférieures, l’autre moitié supérieures. Pour l’analyse des salaires, la médiane est généralement préférée à la moyenne comme indicateur de tendance centrale car elle n’est pas influencée par la présence de valeurs extrêmes.


Niveaux de salaires selon la branche, la formation et la fonction d’encadrement

Il existe de fortes disparités selon les branches économiques. Les services financiers (salaire médian : 12 682 francs), le commerce de gros et réparation d'automobiles et de motocycles (10 835 francs), qui couvre notamment les activités liées au négoce de matières premières, les télécommunications (10 828 francs), la fabrication de matériel de transport (10 480 francs) et les activités de recherche et développement (9 775 francs) se démarquent par les salaires les plus élevés.

À l’opposé, les salaires les plus faibles se trouvent dans l’hébergement et restauration (4 745 francs), l’industrie alimentaire (4 678 francs), l'industrie du textile et de l'habillement (4 539 francs) et les autres services personnels (4 647 francs), qui englobent notamment la blanchisserie-teinturerie ou encore la coiffure et les soins de beauté.

Les salaires varient fortement selon le niveau de formation. Si le salaire médian des universitaires se monte à 11 270 francs, celui des diplômés d'une école professionnelle supérieure ou d'une HES s’établit à 9 152 francs et celui des détenteurs d'un CFC à 6 945 francs. Pour les personnes sans formation professionnelle complète, le salaire mensuel médian est de 5 294 francs.

Au sein du personnel sans fonction d'encadrement, le salaire médian atteint 6 887 francs, alors qu'il se monte à 10 943 francs pour les cadres inférieurs et à 14 400 francs pour les cadres moyens et supérieurs.

Distribution des salaires

Parmi l'ensemble des personnes salariées dans le canton, les 25 % les mieux payées touchent plus de 10 720 francs (Q3 : 3e quartile), alors que les 25 % les moins bien rémunérées gagnent moins de 5 935 francs (Q1 : 1er quartile). Ainsi, le rapport interquartile (Q3/Q1) s'établit à 1,8. Ce rapport est stable depuis 2014.

Le rapport interdécile (D9/D1), qui rapporte le 9e décile (D9 : 15 325 francs) au 1er décile (D1 : 4 753 francs), est égal à 3,2. Depuis 2014, il oscille entre 3,0 et 3,2. La distribution des salaires est ainsi stable depuis dix ans.

Les quartiles partagent la distribution en quatre parties d’effectifs égaux. Le premier quartile (Q1) est la valeur qui sépare des autres les 25 % des salariés avec les rémunérations les plus basses. Le troisième quartile (Q3) est la limite qui sépare des autres les 25 % des salariés avec les rémunérations les plus élevées. Le deuxième quartile est la médiane.

Sur le même principe, les déciles partagent la distribution en dix parties d’effectifs égaux. Le premier décile (D1) est la valeur qui sépare des autres les 10 % des salariés les moins rétribués. Le neuvième décile (D9) est la limite entre les 10 % des salariés disposant des rémunérations les plus élevées et les autres 90 %. Le cinquième décile est la médiane.


Dans le secteur public, la distribution des salaires est moins étalée que dans le secteur privé. Si le rapport interdécile se monte à 3,5 dans le secteur privé, il est de 1,9 dans le public. Le rapport interquartile, quant à lui, s'établit à 1,9 dans le privé et à 1,4 dans le public. Ce plus faible étalement s'explique notamment par une moindre diversité des activités dans le secteur public et par une politique salariale plus généreuse envers le personnel moins qualifié. En effet, parmi les titulaires d'un CFC, le salaire médian est de 22,6 % plus élevé dans le public que dans le privé. À l’inverse, parmi les universitaires, le salaire médian dans le secteur public est de 6,2 % inférieur à celui dans le privé.

Écart salarial entre groupes de population

Le salaire médian des femmes s’établit à 7 804, contre 7 961 francs pour les hommes. Le salaire des femmes est ainsi inférieur de 2,0 % à celui des hommes. Parmi les plus hauts salaires, l'écart entre les sexes est nettement plus important : au neuvième décile, il s'établit à - 23,2 %. Dans l'extrémité basse de la distribution, au premier décile, l'écart salarial est également plus important qu'à la médiane : - 4,1 %.

Par ailleurs, les personnes de nationalité étrangère gagnent moins que les Suisses. Le salaire médian des étrangers est ainsi de 20,8 % inférieur à celui des Suisses.

Les premiers résultats de l'enquête suisse sur la structure des salaires 2024 sont disponibles pour le canton de Genève. Les résultats par type de profession et par niveau de compétence seront disponibles ultérieurement. Ils permettront des analyses plus approfondies de l'écart salarial entre femmes et hommes, entre étrangers et Suisses ou encore entre les secteurs privé et public.

Pour en savoir plus

Tableaux et graphiques disponibles sous : Salaires et revenus du travail.


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