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Dans le canton de Genève, la proportion de personnes se déclarant sans appartenance religieuse s’accroît, passant de 40,1 % en moyenne au cours de la période 2014-2018 à 46,1 % en 2019-2023. Parallèlement, les principales confessions chrétiennes du canton enregistrent une diminution de leurs poids relatifs : la part des catholiques recule de 33,6 % à 29,3 % et celle des protestants de 9,3 % à 7,6 %. La part des autres communautés chrétiennes demeure stable autour de 5,5 %. Ainsi, la part de l’ensemble des communautés chrétiennes (42,4 %) est inférieure à celle des personnes sans appartenance religieuse.
Dans le même temps, la part des communautés musulmanes augmente, passant de 5,9 % à 7,0 %. Enfin, les communautés juives et les autres appartenances religieuses maintiennent une relative stabilité, représentant respectivement environ 1,0 % et 1,5 % de la population.
Ces évolutions prolongent des tendances historiques observées depuis 1970 :
- Une forte progression de la part des personnes sans appartenance religieuse (3,2 % en 1970 contre 46,1 % en 2019-2023). Une tendance qui est observée dans la plupart des pays occidentaux.
- Une hausse des communautés musulmanes (0,3 % en 1970 à 7,0 % en 2019-2023). Cette augmentation s’explique principalement par l’immigration de travailleurs originaires de pays à majorité musulmane, le regroupement familial qui a suivi, ainsi que par l’accueil de réfugiés, notamment durant les années 1990 en lien avec les conflits dans les Balkans.
- Un fléchissement important des populations chrétiennes (92,8 % en 1970 à 42,4 % en 2019-2023), qui s’est principalement produit au profit de la sécularisation de la société.
- Une stabilité des populations juives (1,3 % en 1970 et 1,0 % en 2019-2023).
Durant la période 2019-2023, la comparaison des résultats entre le canton de Genève et la Suisse révèle certains écarts. La part d'individus sans appartenance religieuse est significativement plus élevée à Genève qu’en Suisse (+ 13,7 points de pourcentage). Cette différence est fréquemment observée dans les cantons à forte densité urbaine où le contexte socio-culturel est souvent associé à un niveau de sécularisation plus élevé (par exemple, + 22,2 points de pourcentage pour Bâle Ville et + 3,6 points à Zurich).
En contrepartie, les confessions chrétiennes affichent des proportions inférieures à Genève par rapport à la Suisse. On observe ainsi un écart de - 3,5 points pour la part des catholiques et de - 13,5 points pour celle des protestants. Ce déséquilibre davantage observé chez les protestants s’explique en partie par l’absence d’un renouvellement migratoire comparable à celui dont a bénéficié la population catholique. Il n’y a pas de différence significative pour les autres appartenances religieuses entre Genève et la Suisse.
Pour en savoir plus
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