En 2024, le loyer mensuel moyen des logements à loyer libre s’établit à 1 607 francs pour un quatre-pièces, 1 938 francs pour un cinq-pièces et 2 596 francs pour un six-pièces (la cuisine est comptée comme une pièce entière).
Comme ces montants concernent l'ensemble des logements à loyer libre actuellement occupés, ils ne sont pas représentatifs des loyers des logements disponibles sur le marché. En effet, les loyers des logements qui ont été attribués à de nouveaux locataires au cours des douze derniers mois sont nettement plus élevés : 1 952 francs pour un quatre-pièces, 2 426 francs pour un cinq-pièces et 2 880 francs pour un six-pièces.
A noter que plus de 40 % des logements de quatre pièces ou plus sont occupés depuis plus de 20 ans par le même locataire. Etant donné que les loyers n'évoluent que peu en cours de bail, ces locataires bénéficient de loyers nettement inférieurs à ceux des nouveaux locataires. Par exemple, pour les cinq-pièces occupés depuis plus de 20 ans, le loyer moyen est de 1 535 francs, alors que celui des locataires installés depuis moins de 3 ans s'élève à 2 351 francs, soit 53 % de plus.
Toujours dans le secteur des logements à loyer libre, environ 5 % des logements sont gérés par des coopératives. Ces dernières visent à fournir à leurs membres des logements à prix coûtant. La coopérative est propriétaire de l'immeuble. Son capital est constitué des parts sociales souscrites par les coopérateurs (généralement entre 5 % et 10 % de la valeur de l'appartement qu'ils occupent). Les logements en coopérative se démarquent par des loyers particulièrement abordables : en moyenne, 967 francs pour un quatre-pièces, 1 230 francs pour un cinq-pièces et 1 685 francs pour un six-pièces. Selon le nombre de pièces, l'écart par rapport aux loyers payés par des locataires oscille entre - 43 % et - 36 %. Par ailleurs, au sein des coopératives, les loyers des logements dont l’occupant a changé durant les douze derniers mois sont très proches de ceux des logements occupés depuis plus longtemps car les loyers sont essentiellement fixés en fonction des coûts indépendamment de l'évolution du marché locatif.
Dans le secteur des logements subventionnés ou contrôlés, il existe différentes catégories de logements. Les nouveaux logements construits en zone de développement sont soumis à un contrôle étatique du loyer durant dix ans après la première mise en location (régime ZDLOC). Les loyers y sont 15 % inférieurs à ceux des logements à loyer libre construits durant la même période. Parmi les logements subventionnés, les loyers des habitations bon marché (HBM) sont 45 % inférieurs, ceux des habitations à loyers modérés (HLM) 33 % et ceux des habitations mixtes 27 % (écarts selon le loyer par m2 des logements de 3 à 6 pièces des logements construits ces dix dernières années).